Philosophie d'écriture

tante jeanne fran ayanesC’est vers l’âge de huit ans que je découvre la magie de l’écriture.
 
C’est ma tante Jeanne (photo ci-contre) qui s’occupe de moi en été alors que mes parents travaillent.
 
Chez la Rone, comme nous l’appelions et je ne me souviens plus pourquoi, c’est le palais des livres. Il y en a partout, rangés par ordre de tailles dans la bibliothèque vitrée, sur les étagères et les tables de l’appartement… et de très anciens ouvrages. La douceur des reliures de cuir usées, l’odeur du papier et de l’encre, les pages jaunies par le temps me racontent déjà « autrefois ».

La Rone est journaliste pigiste.
« Tu devrais écrire… » me dit-elle


Un beau jour, je rencontre Alfred de Musset dans les pages d’un livre minuscule sorti de la bibliothèque vitrée.

« C’était dans la nuit brune
Sur le clocher jauni
La lune
Comme un point sur un i…
… Je viens voir à la brune
Sur le clocher jauni
La lune
Comme un point sur un i »

Je ne me lasse pas de la Ballade à la Lune, je m’imprègne de sa magie et c’est alors que je trouve les mots pour coucher d’une plume alerte mes premières expériences, mes premiers émois, le chant des grenouilles de l’étang du parc de Lons-le-Saunier, la terrifiante libellule peinte par Tante Jeanne sur son casier à musique, le vrombissement des scarabées émeraude dans le jardin… la nature et ses habitants sont ma première source d’inspiration.

Puis, je délaisse ma plume pour vivre ma vie, ma vraie vie.
Quelques pages sont couchées au hasard des jalons émotionnels de ma route, puis un grand silence.

C’est au moment de la retraite, brisée par une rupture dévastatrice, que j’ai besoin de reprendre ma plume pour raconter mon histoire, celle de ma famille, pour m’expliquer à mes petits enfants. J’évacue ce trop plein d’émotion, j’immortalise frénétiquement des instants précieux si vivaces avant qu’ils ne s’estompent de ma mémoire.


L’écriture est une thérapie

Jaizquibel fran ayanesune sorte de surf pour garder l’équilibre entre le temps qui passe et le vent du changement.
Après la lecture de « La vie indigo », mon premier roman, mes filles m’ont suggéré de faire publier mes lignes, et depuis ce moment, je n’arrête plus.
 
La haute silhouette du Jaizquibel que j’aperçois de ma fenêtre me souffle les mots…